mercredi 1 septembre 2010

ENTRE DEUX RIVES

Intimidés par la faible profondeur du Guadalquivir, qui nous aurait conduit jusqu’à Séville, nous avons remonté sur quelques miles le fleuve Guadiana, frontière naturelle entre l’Espagne et le Portugal, juste le temps de nous poser entre deux rives, avant d’affronter le remue-ménage océanique.




Portés par un vieux rêve de Canal du Midi, nous avons baissé la tête au moment de passer sous le pont pour ne pas l’accrocher avec le haut de notre mat, navigué au sondeur pour éviter le piège du fond qui remonte, poursuivi un bateau de promenade à fond plat d’où jaillissaient les flonflons d’une fête de mariage, dormi plantés sur la quille lorsque la marée basse nous a surpris au mouillage, le long d’une berge couverte de joncs sur laquelle se prélassaient des cigognes, affronté le courant contraire lorsque nous avons rebroussé chemin, rebaissé la tête en repassant sous le pont, retrouvé les deux villes à l’embouchure du fleuve, portant chacune les couleurs de leur rive, Ayamonte pour l’Espagne, Vila Real de Sant Antonio pour le Portugal…

Embouchure Rio Guadiana

Rive gauche, Portugal
Gentils revenants du Rio Guadiana
Un peu bas, le pont...
passera...
passera pas...
passé !


Miss Bettyzou








Ayamonte, côté espagnol

Vila Real de Sant Antonio, côté portugais


Échappée dans une contrée tranquille, sans autre compagnie qu’une multitude d’oiseaux, échassiers, martin-pêcheur, comme un coin de paradis sur la Terre...




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