mardi 11 janvier 2011

K m'isole et je déblog


La dépression dans laquelle je m’enfonce n’est pas météorologique.
Mes hectopascals de petit bourgeois ne sont pas poétiques.

Je le sais, il n’est pas bien de se confier à ceux qui vous aiment : ils en profitent aussitôt pour se faire du souci. Quant à ceux qui, fatigués par leur journée de labeur, viendraient à me lire motivés par l’envie, ils s’en reviendraient contrits et coupables de leurs sentiments précédents.

N’en faites rien !

Il s’agit d’états d’âme passagers qui auront disparu dès que je les aurai écrits.
Le temps défile, m’échappe, et je ne retiens rien.

J’ai déjà tout oublié : les paysages magnifiques, les eaux chaudes et grouillantes de poissons étonnants, les rayons du soleil qui me réchauffaient, allongé sur le sable humide et doux. Mon cerveau de matérialiste ne fonctionne que dans la propriété, au point de devoir arracher une partie de ces paysages à l’aide d’un appareil approprié.



Le salut est dans la fuite en avant, vers de nouveaux paysages, de nouvelles découvertes de petits coins sympas que j’oublierai à leur tour. Bien sûr, me direz-vous, il y a aussi les rencontres, mais celles-ci sont éphémères et ne vous laissent que des regrets, proportionnels au plaisir qu’elles vous ont apporté. Combien d’oublis, de déceptions m’attendent encore ?

Par pitié, je vous le demande, soyez prudents et gardez-vous, tant que vous le pourrez… de voyager.

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